- La France en Algérie : Quel avenir pour les institutions ?
- Une première occasion manquée : Le projet de loi Mérilhou
- Un "fusionnaire" en Algérie : Pellissier de Reynaud
- Les origines de la justice administrative en Algérie
- Le département colonial : l'exemple de l'Algérie
- Un agent des renseignements généraux malgré lui : Delacroix, recteur d'Alger
- La vision du droit des Algériens
- Voyageurs et premiers colonisateurs en Algérie : visions du droit musulman algérien
- La coutume kabyle et l'implantation des systèmes étrangers
- Le mécanisme et les instruments de l'acculturation
- L'acculturation juridique dans l'Algérie coloniale
- Une technique jurisprudentielle de pénétration du droit matrimonial français en Algérie : l'option de législation
- Les rêveries utopiques du juge colonial
- Le retour à la personnalité des lois dans l'Algérie coloniale : L'exemple du mariage mixte à travers la jurisprudence coloniale
- Le droit musulman algérien à l'époque coloniale. Traduction et inrerprétation
- Les tentatives de codification du droit musulman dans l'Algérie coloniale
- Les aboutissements
- L'invention du droit musulman algérien à l'époque coloniale (XIXe siècle)
- Une approche anthropologique
- Le droit musulman algérien : une hypothèse
- L'influence française dans les projets de Code de la famille algérien
- Les altérations du modèle musulman durant la période coloniale : l'exemple de l'Algérie
- Coutume kabyle, jurisprudence et statut féminin (XIXe-XXe siècles)
- Le stéréotype de la Maghrébine à travers la littérature et la jurisprudence coloniales
- Sexualité islamique et jurisprudence coloniale en Algérie au XIXe et au XXe siècles
- Un mal social séculaire : la lettre de gueth ou Les tribulations amoureuses du citoyen Pariente
- L'adoption et le droit musulman en Afrique du Nord
- Brève contribution explicative à la théorie de l'enfant endormi
- En guise de conclusion
- Quelques réflexions sur le droit colonial algérien.
"Les vingt-quatre articles contenus dans cet ouvrage forment une contribution à la connaissance de l'histoire des institutions et du droit de l'Algérie. Cette discipline demeure encore lacunaire. Certes il existe une littérature importante sur l'histoire de l'Algérie, mais celle qui concerne la formation des institutions et du droit de l'Algérie contemporaine est marquée par l'absence de grandes synthèses couvrant la totalité de l'histoire algérienne. Seul l'ouvrage de Claude Collot s'efforce de retracer la période allant de l'époque ottomane à l'indépendance ; cependant il ne relate que la mise en place de l'organisation territoriale, des finances et de la justice ainsi que la réglementation de quelques libertés publiques. Disparu beaucoup trop tôt, Claude Collot n'a pas eu la possibilité de parfaire son oeuvre. Il a eu cependant le mérite et surtout la grande intelligence de percevoir que l'histoire des institutions et du droit algérien devait être retracée en la dégageant de sa gangue coloniale. En effet, durant la période coloniale et avec un recul d'un demi-siècle paraissent nombre d'ouvrages qui retracent parfois avec beaucoup de clarté, tel le traité d'Émile Larcher, la genèse des institutions algériennes à l'époque coloniale. Mais le but que se fixent ces auteurs est d'éclairer leur présent colonial à la lumière de l'évolution coloniale. Pour tous les auteurs qui ont écrit entre 1830 et 1962 voire au-delà tout commence le 5 juillet 1830. Il faut attendre la fermeture de la période coloniale pour pouvoir entamer une véritable histoire des institutions de l'Algérie et non pas seulement une histoire des institutions algériennes à l'époque coloniale. Claude Bontems a succédé à Claude Collot comme professeur d'histoire du droit à la Faculté de droit d'Alger de 1969 à 1975. Il s'est essayé à poursuivre le travail de son devancier qui était au demeurant un ami de longue date : ils s'étaient connus en 1961; il a poursuivi cette oeuvre en introduisant l'histoire des institutions de l'Algérie au sein de cet établissement. Sa présence à Alger a donné naissance à un Manuel des institutions algériennes de 1518 à 1870. Le second volume n'a pu voir le jour. Cependant, les divers articles publiés dans ce recueil constituent une forme de prolongation, incomplète, de cet ouvrage qui n'a pas connu son achèvement. Rédigés entre 1972 et 2012, ils ont tous trait à la formation des institutions administratives algériennes ou à la compréhension du droit applicable à l'Algérie au XIXe et aux débuts du XXe siècles. Ils s'inscrivent dans le nouveau courant qui s'efforce de reconstruire l'histoire institutionnelle de l'Algérie en s'affranchissant de certains présupposés procédant du passé colonial, mais sans minimiser l'importance de ce dernier."--Page 4 of cover.